Infos sur les Attrapes rêves
Les attrapes rêves de la boutique sont tous UNIQUE et fait mains en France dans le respect des traditions...
Les capteurs de rêves étaient utilisés et fabriqués par plusieurs tribus amérindiennes en Amérique du nord. Les Sénécas, Navajos, Pawnees, les Sioux des plaines du Canada ainsi que les Objibwas parlent tous de cerceaux de roseaux tressés similaires au piège à rêves que l'on connaît aujourd'hui. Au Canada, ce sont les Chippewa aussi appelés Objibwas qui sont à l'origine de ce petit objet rond.
Les attrapes rêves sont de petits objets représentant des toiles d'araignées qui étaient accrochés aux portes bébés et connus pour attraper les mauvais rêves et les mauvaises pensées. Bien qu'ils soient généralement de forme ronde, certaines nations amérindiennes les fabriquaient en forme de "goutte". Cette forme se retrouve notamment chez les Iroquois. Les capteurs de rêves environ 3 ½ pouces de diamètres et étaient tressés d'une toile en fibre d'ortie ou en tendon animal qu'on teignait ensuite en rouge à l'aide de l'écorce de pruniers sauvages.
Comme la plupart des objets traditionnels, les capteurs de rêves ont subi des modifications importantes au fil des ans et des siècles. Au début du 20ème siècle, la fibre d'ortie et les tendons ont été remplacés par les fibres d'autres plantes puis, plus tard, par des matériaux synthétiques. A l'arrivée des Européens, les perles de verres sont venues ajouter une touche de couleur à cet objet qui allait devenir un symbole de l'identité autochtone. Glissées sur des lacets de cuir, les perles de verre ont d'abord servie de décoration puis on y a inséré des plumes pour "guider les bons rêves" sur le dormeur. Mais il n'y a pas que l'aspect esthétique qui se soit modifié. Plusieurs croyances se sont aussi greffées au capteur de rêve et certaines personnes l'utilisent même pour lire l'avenir !!! D'autres diront qu'il faut absolument placer le capteur de rêve dans une fenêtre pour qu'il fonctionne, mais rappelez-vous qu'il n'y avait pas de fenêtres dans les tepees ! J'ai aussi entendu dire que les capteurs de rêves portaient bonheur. Il faut savoir qu'au départ, il ne s'agissait que d'un filtre pour empêcher les cauchemars de venir troubler les enfants qui dormaient.
Trois histoires, trois versions:
Les Objibwas racontent qu'une araignée appelée "Asibikaashi" protégeait les enfants de la tribu en tissant sa toile au dessus de l'endroit où ils dormaient. Les mauvais rêves, les mauvaises pensées et les mauvaises vibrations restaient accrochés dans la toile et étaient détruis par le soleil du matin. Au fil des années, la tribu grandit et les Objibwas ont dû se dispersés sur leur territoire. Comme l'araignée n'était plus capable de visiter tous les wigwams elle demanda aux femmes de la nation de l'aider dans sa tâche. C'est ainsi que l'on vit apparaître le "capteur de rêve" que les femmes tissaient dans un cerceau de bois à l'aide de fibres végétales ou animales.
Une autre histoire tend à expliquer la tradition du piège à rêves chez les Ojibwas, celle d'une femme sioux dont l'enfant était torture par de mauvais rêves. Ne sachant que faire, elle alla s'enquérir d'une solution auprès de la femme araignée. Cette dernière lui donna le conseil de fabriquer le cercle éternel à partir de branches de saule et un filet de vie à partir de fils de coton. Depuis ce temps, le piège à rêves sert à nourrir la joie de rêver et la joie de vivre.
Chez les Micmacs, ont dit qu'une grand-mère qui cousait des vêtements dans la lumière tamisée de son wigwam entendit une petite voix qui pleurait dans un coin. Elle leva les yeux et demanda: "Qui est-ce qui pleure et pourquoi pleure-tu" La petite voix répondit : "Ici, c'est moi grand-mère..." La grand-mère leva les yeux et aperçu une petite araignée. "Je pleure, parce que tout le monde à peur de moi. Ils disent tous que je ne sers à rien. La grand-mère fût bien peinée d'entendre ce que l'araignée avait a dire. Elle lui répondit : Eh bien, je crois que je peux faire quelques choses pour toi. Dorénavant, quand tu tisseras ta toile au-dessus de l'endroit où l'on dort, les mauvais rêves resteront pris à l'intérieur et détruit par le soleil, ainsi, on ne fera plus que de bons rêves....
Symbolique des éléments de l'attrape rêve:
Le cercle sacré:
Le cercle fait partie des éléments symboliques essentiels et universels de la culture amérindienne du nord. L'attrape-rêve reprend la forme du Cercle sacré tout comme la roue de la médecine, le tambour rituel, la base du tepee/wigwam, etc. Le cerceau de l'attrape-rêve représente pour une moitié la course du soleil dans le ciel et pour l'autre celle de la lune; ainsi, le jour et la nuit complémentaires sont réconciliés dans l'attrape-rêve. Sa forme circulaire en fait un objet intermédiaire non seulement avec le monde des esprits mais aussi avec la nature dont il est issu. Il est le véhicule des visions que chaque amérindien doit découvrir au cours de sa vie qui le mèneront vers sa raison d'être.
La toile d'araignée:
La toile d'araignée n'a pas la connotation négative, voire maléfique, de nos représentations occidentales. Chez les Amérindiens du Nord, l'araignée appartient au monde de la nuit non pas pour effrayer mais pour remplir une fonction éminemment positive de destructeur de parasites au propre et au figuré. Le père, la mère ou la grand'mère araignée sont des figures mythologiques très répandues en Amérique du Nord et qui jouent un rôle éminent dans la création du monde. L'araignée incarne le plus souvent la figure civilisatrice, apportant le feu aux hommes par exemple ou métaphoriquement, dans le cas de l'attrape-rêve, apportant la lumière du jour. L'araignée, être multiforme qui s'adapte, est le symbole de la vie qu'il faut assumer, comme on tisse sa toile de vie et de son destin. Le fait d'avoir huit pattes la rapproche de l'infini et aussi des huit points cardinaux indiens. Sa toile indique les directions à suivre selon les points cardinaux et les vents.
Les plumes:
Pour les Amérindiens du Nord, l'univers est vivant et toute chose possède un mouvement en puissance et le souffle de la vie. Les plumes sont les symboles de la légèreté, du calme, de la respiration et de l'air. Le souffle s'identifie à l'esprit et par extension à la présence divine ou à celle des ancêtres. Les plumes sont, pour les Amérindiens, chargées d'énergie, protectrices et puissantes, à proximité immédiate de la tête et du cœur du guerrier ou du sage elles animent les coiffures et les parures.
Conclusion:
Chez les Ojibwas/Chippewas, la fonction de tri de l'attrape-rêve est une aide, un bouclier contre les mauvais rêves et les mauvaises pensées. Il aurait aussi une fonction éducatrice de la vie nocturne des enfants. Placé au dessus de l'enfant ou face à son regard, l'attrape-rêve évite que l'enfant ne devienne plus tard impur, ait de mauvaises pensées ou soit méchant.
Chez l'adulte, l'attrape-rêve sert d'exutoire à soucis et à mauvaises pensées. Il est aussi très utilisé pour stimuler la capacité visionnaire.
Le web (toile internet mondiale) est-il en train de remplir l'une des fonctions de l'attrape rêve, c'est à dire le passage vers le monde-autre virtuel, où l'esprit rencontre une autre réalité ? Cependant, à la différence de l'araignée indienne, le web ne filtre rien, et l'internaute doit faire confiance à son jugement pour trier le bon du mauvais.